• Un concours-type

     

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    Enlogement des pigeons

     
     

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    Cette opération consiste à mettre les pigeons dans des grands paniers qui seront transportés par camion ou train vers le lieu de lâcher.
    Il existe aussi des camions spécialement aménagés pour le transport des pigeons, avec abreuvoirs automatiques, ventilation mécanique, etc...
    Le colombophile qui vient enloger ses pigeons doit être en possession de sa licence fédérale, de son carnet de distance et d'un constateur s'il veut participer au concours. Il peut aussi se contenter d'entraîner ses pigeons, sans constater.

    A l'enlogement, chaque pigeon est muni d'une bague en caoutchouc numérotée. Le colombophile doit récupérer cette bague au retour du pigeon et l'introduire sans tarder dans le constateur, afin d'imprimer l'heure d'arrivée.
    Certains pigeons sont maintenant porteurs de bagues électroniques, en principe inviolables. L'enlogement est facilité et la bague en caoutchouc n'est plus nécessaire. Ces bagues vont de pair avec un constateur qui les détectent à une quinzaine de mètres et déclenche automatiquement la constatation.

    Le carnet de distances


    Les distances qui y sont portées sont les distances effectives entre le pigeonnier de l'amateur et les différents lieux de lâcher. Ces relevés sont établis à la demande des amateurs par une société agréée par la Fédération Colombophile.

    Le constateur


    Le modèle le plus courant est une horloge équipée d'un dispositif d'impression. Comme les horloges, ils sont mécaniques ou à quartz. Il existe différents modèles et marques. Les bagues caoutchouc sont recueillies dans les cases d'un barillet. Chaque fois que le barillet avance d'une case, l'heure exacte (jour, heures, minutes, secondes) s'imprime sur une bande de papier.

    Les anciens modèles n'impriment pas, mais perforent des cadrans horaires rotatifs en papier. Les nouveaux sont entièrement électroniques et les constatations sont recueillies par ordinateur. D'autres détectent les pigeons porteurs d'une bague électronique dès leur arrivée. Il n'est même plus utile de d'attraper le pigeon. Seuls sont admis les constateurs agréés par la Fédération.

    Une fois réglés, les constateurs sont munis d'un plomb numéroté condamnant l'ouverture de l'appareil.

    Le bureau


    • Un régleur prépare les constateurs et note tous les renseignements utiles dans le cahier de réglage (numéro, type d'appareil, heure de départ, etc.)
      Note : Le colombophile est entièrement responsable du bon fonctionnement de son constateur.
    • Un secrétaire note les numéros des bagues en caoutchouc sur les feuilles de jeu et récupère dans une enveloppe les souches de contrôle des bagues en caoutchouc.
    • Un bagueur met les bagues en caoutchouc aux pattes des pigeons et vérifie les numéros matricules et les bagues-adresses des pigeons enlogés.
    • Un trésorier comptabilise les frais, mises, etc...
    • Un responsable des paniers comptabilise et répartit les pigeons.
      Remarque : L'utilisation d'une boîte de sécurité est obligatoire devant l'entrée du panier de voyage.

    La feuille de jeu

    Le colombophile y porte tous les renseignements utiles à l'enlogement :

    • nom, prénom, adresse, distance, concours, type des pigeons (jeunes, vieux, 1 an) ;
    • numéros matricules des pigeons qu'il va enloger ;
    • sommes éventuellement misées sur ses pigeons.

    Le responsable de l'enlogement y inscrit les numéros visibles des bagues en caoutchouc.

    Le régleur inscrit sur la feuille de jeu :

    • l'heure de départ du constateur,
    • l'avance ou le retard du constateur,
    • les heures d'arrivées des pigeons.
    Il reste à payer les frais de transport et de classement et les mises éventuelles. Ces frais sont en général minimes et certaines sociétés bien organisées assurent gratuitement le transport.

    Transport


    Quand l'enlogement est terminé, les paniers de voyage sont plombés et disposés les uns sur les autres dans les camions qui vont les emmener sur les lieux du lâcher. Il existe des camions spécialement aménagés où tout est automatisé (abreuvoirs, nourriture, ouverture des trappes, ventilation...).

    En moyenne, on enloge de 20 pigeons par panier pour les concours de fond, à 30 pigeons par panier pour les concours de vitesse. Un camion complet transporte donc environ 4.000 pigeons.

    Quand plusieurs sociétés sont associées, un ramassage est organisé. Pour les concours de fond, l'enlogement a lieu deux ou trois jours avant le lâcher. Certaines sociétés colombophiles importantes, ou groupements, sont propriétaires de leur camion ; sinon, le convoyage est assuré par des sociétés privées.


    Lâcher


    Les pigeons sont en général libérés tôt le matin, par temps clair. Les convoyeurs doivent connaître la météo sur la ligne de vol. Si le temps est mauvais, les lâchers sont reportés.

    Tous les pigeons d'une même organisation doivent être libérés en même temps. Un contrôleur assiste aux opérations et rend compte de leur bon déroulement. Les heures de lâcher sont communiquées aux fédérations régionales et annoncées par les radios locales (et sur le minitel ?)

    Lors des concours de grand fond, si la distance est trop importante pour être couverte dans une journée, les pigeons sont lâchés plus tard. De cette façon, ils font la moitié du trajet le premier jour et le reste le lendemain.
    Sur certains lâchers internationaux, on libère parfois 100.000 pigeons simultanément ; c'est assez impressionnant !

    Un fois libérés, les pigeons voyageurs sont à la merci du temps, du vent, des rapaces, des obstacles (montagnes, lignes électriques, antennes, aéroports, etc...) et de la pollution. Pourtant, pratiquement tous les pigeons regagnent leur pigeonnier.


    Constatations


    Avant l'arrivée des pigeons, les colombophile calcule à peu près le temps de vol :

    • Si les pigeons reviennent avec le vent de face, on estime leur vitesse à 60 km/h.
    • S'ils ont le vent de côté, ils volent entre 70 et 80 km/h.
    • Si le vent est poussant, ils peuvent atteindre 100 km/h et même 120 km/h s'ils reviennent avec un fort vent arrière..
    Il prépare fébrilement son matériel bien avant le retour de ses pigeons. S'il joue "au veuf", il prépare ses femelles, et quand tout est prêt, il commence à scruter le ciel avec impatience et anxiété.

    Quand le pigeon rentre au colombier, il faut le constater. Le colombophile attrape le pigeon calmement si possible, lui enlève sa bague de concours en caoutchouc et la dépose dans une case du constateur. Puis il actionne l'engin pour imprimer l'heure d'arrivée du pigeon. Ces opérations donnent parfois lieu à des cafouillages mémorables !
    Des dispositifs de constatation électronique automatique sont à l'étude.

    Quand le "coulonneux" pense avoir constaté assez de pigeons, il porte rapidement son constateur au siège de la société organisatrice du concours pour le dépouillement de l'appareil.


    Dépouillement


    Quand il arrive au siège, le colombophile doit effectuer une constatation de rentrée de l'appareil, alignée sur la montre mère, afin de déterminer l'avance ou le retard éventuel de l'appareil.

    Puis le régleur déplombe le constateur et donne les heures de constatation correspondant aux bagues de caoutchouc des pigeons. Ces relevés sont reportés sur la feuille de jeu qui permettra au classificateur d'établir le résultat du concours.
    L'heure d'arrivée réelle du pigeon dépend de l'avance ou du retard du constateur et d'une indemnité de vol (en sec/km), attribuée par un savant calcul, selon la distance qui sépare le pigeonnier le plus proche du point de lâcher de celui qui en est le plus éloigné.


    Résultat


    Il est établi par un classificateur, dont la tâche n'est pas facile quand le nombre de pigeons est important. Il faut rectifier toutes les heures de constatation en fonction de l'avance ou du retard des constateurs, puis les corriger selon les indemnités de vol attribuées, et enfin, classer tous les pigeons. Ces résultats sont de plus en plus fréquemment élaborés sur ordinateur.

    Dans les concours de fond internationaux, les pigeons sont classés à la vitesse propre : distance parcourue divisée par le temps de vol. Cette méthode a ses partisans acharnés.


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