• Paratyphose et paramyxoviros

     

              Prévention de la paratyphose.

     

         

     

    Origine et transmission

     


       La paratyphose du pigeon est une maladie bactérienne due à Salmonella Typhimurium variété Copenhague (dans la plupart des cas). Cette bactérie est très résistante dans le milieu extérieur mais par contre peu résistante aux désinfectants courants.

       La transmission de la maladie se fait essentiellement par les fientes donc par voie orale (porteurs sains - objets souillés- souris - rats- insectes) et peut aussi se faire directement dans l'œuf à travers la coquille.

     

    Symptômes

     


      Les symptômes vont être différents selon l'âge du pigeon. 

     Chez les tout jeunes pigeonneaux, on aura une mortalité dans l'œuf avec non résorption du vitellus ou une mortalité quelques heures après l'éclosion.
    Les pigeonneaux un peu plus âgés se mettront en boule, queue basse, plumage ébouriffé et présenteront une diarrhée aqueuse verdâtre.

      Chez les pigeons adultes, il y aura une atteinte des organes sexuels occasionnant de la stérilité, une atteinte des articulations donnant des boiteries ou des ailes pendantes et une atteinte de l'oreille interne donnant des troubles de l'équilibre ressemblant aux symptômes nerveux de la paramyxovirose.
    On constatera fréquemment un gonflement de l'articulation tibio-métatarsienne ainsi qu'une arthrite de l'articulation du coude (mal d'aile) 

     

    Autopsie et diagnostic

     


       A l'autopsie, on découvrira des ulcères transversaux (jeune) ou des foyers caséeux (vieux) de l'intestin grêle, des dépôts caséeux dans l'utérus chez la femelle adulte, un gonflement parfois très important des testicules et des dépôts caséeux chez le mâle adulte, des abcès dans les muscles pectoraux, dans le muscle cardiaque, des foyers caséeux dans les poumons, le foie, la rate ...

       Le diagnostic de la maladie se fera d'abord sur des symptômes évocateurs, sur des lésions d'autopsie typiques puis sur des prélèvements en vue d'une bactériologie justement menée. Je préfère faire une recherche bactériologique sur un organe lésé que sur des fientes qui donnent fréquemment de faux négatifs par la méthode de recherche classique (une recherche par PCR utilisée aux Etats-Unis dans des élevages de volailles me semble beaucoup plus fiable). La recherche d'anticorps sanguins n'est pas satisfaisante car elle donne trop de faux positifs. 
    Le diagnostic différentiel avec le Streptococcus Bovis est parfois difficile et nécessite la recherche de ce germe dont le traitement est différent de celui de la paratyphose 

     

    Traitement

     


       Les fluoroquinolones sont le traitement de choix de la paratyphose et leur utilisation a permis de diminuer la mortalité. Une possibilité de repérer les porteurs sains augmente encore l'efficacité de la lutte contre cette maladie. Hygiène et propreté viennent faire le reste.

     

    Vacciner ?

     


       La grande question reste la prévention.
    Faut-il vacciner contre la paratyphose ?
    Certains vétérinaires spécialistes vous répondront oui, d'autres non.
    Ceux qui sont pour ne pas vacciner partent du principe que les traitements contre la paratyphose sont efficaces. Mais ne pas vacciner veut dire traiter plus souvent et de manière préventive avec le risque de sélection de germes résistants (ex streptococcus bovis).

     

    Quel vaccin ?

     


    2 possibilités avec leurs avantages et leurs inconvénients.
    Vaccin tué (inactivé) ou vaccin vivant (atténué) ?

        Un vaccin tué ou inactivé contient une souche de salmonelle tuée peu immunogène et nécessite un adjuvant puissant pour être efficace.

    Protocole, avantages et inconvénients d'une vaccination avec un vaccin tué (ex Colombovac Paratyphus(r)) 
    - Un traitement préalable est recommandé.
    2 injections à 3 semaines d'intervalle sont nécessaires en primo vaccination.
    Un rappel est nécessaire tous les 6 mois.
    - Les avantages de ce type de vaccin sont qu'il est liquide et prêt à l'emploi, que la manipulation d'une souche tuée est aisée, qu'il a une autorisation de mise sur le marché français et qu'il est produit par une firme sérieuse investissant dans la recherche en colombophilie.
    - Les inconvénients sont que la primo vaccination doit se faire en 2 injections, qu'il y a nécessité d'un rappel tous les 6 mois et que l'adjuvant puissant donne parfois quelques réactions vaccinales importantes.
    - La vaccination peut se faire à n'importe quel moment et le fabricant ne déconseille pas une vaccination en saison de concours.

        Un vaccin vivant ou atténué contient une souche de salmonelle vivante atténuée selon un certain degré (ni trop, elle ne protègerait pas bien ; ni trop peu, elle provoquerait la maladie) très immunogène sans adjuvant.

    Protocole, avantages et inconvénients d'une vaccination avec un vaccin vivant (ex Chevivac-s(r))
    Traitement préalable indispensable.
    Attendre 7 à 10 jours après le traitement avant de vacciner. 
    Une seule injection en primo vaccination.
    Rappel annuel
    Les avantages sont une seule vaccination annuelle, un vaccin bien toléré avec peu de réactions vaccinales et une bonne immunité sans adjuvant.
    Les inconvénients sont la manipulation de salmonelles vivantes, un vaccin lyophilisé à reconstituer, un emploi immédiat après reconstitution, des réactions parfois importantes chez des porteurs sains ou les pigeons mal guéris.
    Il faut respecter au moins trois semaines avant les accouplements et les concours. 
    D'après mon expérience avec ce vaccin, le moment idéal pour vacciner les vieux est entre mi-novembre et mi-décembre.

     

    Parathyphose et mue

     

       On constate une recrudescence de cas de paratyphose ces dernières années surtout en période de mue. Je vais essayer de vous donner quelques explications tirées de mon contact avec la clientèle colombophile et de mon expérience personnelle.
    - La mue est avec l'élevage et la fin des concours une des périodes les plus exigeantes pour le pigeon et l'on constate beaucoup de cas isolés (quelques pigeons dans la colonie) qui seraient des porteurs sains ou mal guéris et qui présentent le danger d'excréter la bactérie et d'ainsi pouvoir infester les autres pigeons.

       Il y a encore chez de nombreux colombophiles une confusion entre paratyphose et paramyxovirose, cette confusion étant entretenue par le fait que les deux vaccins les plus répandus contre ces maladies portent le nom de Colombovac ( Colombovac PMV(r) contre la paramyxovirose et Colombovac Paratyphus(r) contre la paratyphose ) et que de nombreux colombophiles croient qu'ils vaccinent contre la paratyphose lorsqu'ils injectent le Colombovac PMV(r) lors de la vaccination obligatoire contre la paramyxovirose.

        Par manque d'information, de nombreux colombophiles ignorent la paratyphose et ne vaccinent pas.

        Il existe de nombreux cas de paratyphose sourdes, asymptomatiques qui se traduisent uniquement par des baisses de performances parfois épisodiques.

        Quelle est l'importance de la circovirose chez l'adulte ?
    Autrement dit , est-ce qu'un pigeon qui a résisté à une circovirose étant jeune n'a pas une immunité plus faible qu'un autre à l'âge adulte et pourrait faire un porteur sain potentiel ? 
    Je ne veux volontairement vous donner aucun conseil dans cet article mais vous forcer à vous poser des questions car il n'y a pas de recette miracle et que c'est en se posant des questions et en en posant à d'autres que l'on arrive à trouver la solution la meilleure pour chaque cas pour pouvoir progresser dans la médecine et la performance colombophiles. 

     

     

    A PROPOS DE LA PARAMYXOVIROSE

    Je pense qu'à l'heure actuelle peu d'amateurs contestent la nécessité de la vaccination contre la paramyxovirose (pseudo‑peste, maladie de Newcastle). Ceux qui, bien que vaccinant, ne seraient pas convaincus peuvent toujours s'arranger pour connaître le nom d'un amateur qui a eu à faire face à cette maladie et lui demander ses impressions. Les premières années, bon nombre d'amateurs ont cru que c'était une histoire « pour vendre du vaccin », ou une menace exagérée. Ceux qui < y sont passés » en conservent, croyez‑moi, un souvenir horrifié : colombiers inondés de diarrhée, torticolis tel que certains pigeons roulent à terre, hécatombe de pigeonneaux dans les nids ou récemment sevrés etc. Sans compter que ce sont les meilleurs pigeons, plus souvent enlogés donc plus fatigués, qui sont les premières victimes.<o:p></o:p>

    La Fédération Nationale, à travers le bulletin national, n'a pas manqué d'insister sur la nécessité d'une vaccination général

     

    QUAND VACCINER

     

    II n'est jamais trop tard. S'il est souhaitable que les adultes soient protégés pour les premiers concours d'avril, on peut toujours, en cas d'oubli, vacciner un dimanche ou un lundi et enloger à la fin de la même semaine. Notre camarade DELORMEL a ainsi vacciné, il y a déjà longtemps, un lundi 1er mai et le dimanche suivant, sur Tours, a remporté les 3 premiers et 28 prix de 32 engagés dans 2000 pigeons. Alors qu'on ne nous raconte pas d'histoires.<o:p></o:p>

    Les pigeonneaux seront vaccinés soit dès le sevrage (un moyen de ne pas oublier) soit quand ils ont environ 6/7 semaines chez les amateurs qui font un élevage global de printemps. Mais tous, y compris les tardifs, doivent être vaccinés. A noter l'utilité d'un vaccin anti‑poquettes chez les jeunes.

     

    AVEC QUOI VACCINER

     

    Depuis le 27 février 1995, la paramyxovirose du pigeon est considérée, au niveau européen, comme une « maladie légalement contagieuse ». Ce qui oblige à utiliser un vaccin reconnu officiellement (avec « autorisation de mise sur le marché » A.M.M.) actif chez le pigeon. Ce qui ne veut pas dire que les autres vaccins (prévus pour les volailles) ne soient pas actifs.<o:p></o:p>

    L'arrêté du 8 juin 1994 oblige l'emploi d'un vaccin injectable. Les vaccins vivants à base de la souche La Sota, à administrer dans les yeux et les narines ou en aérosols, ne protègent que très peu de temps le pigeon, 1 mois maximum, donc sont peu intéressants.

     

    COMMENT VACCINER

     

    On peut utiliser deux voies différentes, au choix. 1 ‑ Sous la peau de la nuque: prendre une aiguille assez grosse (7 ‑8/10) et très courte (1 cm). Pincer la peau de la nuque le plus possible à la base arrière du crâne et piquer parallèlement au cou (tendu) juste sous les deux doigts de l'opérateur. Vérifier que l'aiguille est bien enfoncée en bougeant légèrement la seringue et pousser le vaccin. Frictionner immédiatement l'endroit de la piqûre.<o:p></o:p>

    A noter que la formation d'une •• boule » à l'endroit de la piqûre (3% des pigeons) est le signe de la présence de trichomonose ou de microbes (staphylocoques) ou les deux. D'où l'utilité d'un traitement trichomonose juste avant la vaccination<o:p></o:p>

    2 ‑ On peut également employer la voie intramusculaire profonde. Le pigeon tenu le dos contre la poitrine de l'opérateur, écarter les plumes le long du bréchet. Enfoncer l'aiguille assez longue (25 mm) et assez grosse (7/10) jusqu'à la garde ou presque, obliquement (45°) et pousser le vaccin. Aussitôt après, frictionner énergiquement l'endroit de la piqûre. Si du sang remonte, c'est que la piqûre n'est pas assez profonde ou que l'on n'a pas assez frictionné.<o:p></o:p>

    A noter qu'on peut très bien garder au frigo le reste des flacons de vaccin injectable, quelle qu'en soit la marque.

     

    ET LES CERTIFICATS ?

     

    Actuellement (des rencontres au niveau du Ministère de l'Agriculture vont fixer cela définitivement dans les mois qui viennent) vous devez<o:p></o:p>

    -          remplir le certificat que vous trouverez dans ce bulletin, le dater, et le faire signer par le camarade qui viendra vous aider à vacciner (de toute façon, c’est plus facile à deux).

     

    -           joindre la facture du vaccin ou sa photocopie

     

          ‑ déposer l'ensemble, avant le premier concours, au siège de votre association.<o:p></o:p>

    Je suis persuadé que vous ferez tout cela parce que vous avez le sens de la solidarité sportive, vou­lant non seulement vous éviter tout risque de cette terrible mala­die mais encore éviter à vos cama­rades et à vous‑même les contraintes de contrôles assortis d'interdiction temporaire (au moins 2 à 3 mois) des concours et des expositions.

     

    Le maintien de la bonne santé de nos colonies est à ce prix : c'est une contrainte légère compte tenu de l'enjeu.

     


  • Commentaires

    1
    visiteur_None
    Samedi 13 Janvier 2007 à 22:59
    This is one of the best sites I have ever found. Thanks!!! Very nice and informal. I enjoy being here.
    2
    visiteur_None
    Mercredi 28 Février 2007 à 11:53
    I can't be bothered with anything these days, but shrug. I just don't have anything to say recently. I haven't gotten much done recently. Nothing seems worth thinking about.
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :